Faut-il installer un parafoudre ?

Faut-il installer un parafoudre ?

Article publié par Promotelec le 20 septembre

Pour protéger les circuits électriques et les équipements d’un logement du danger de la foudre, il est nécessaire d’installer un parafoudre dans le tableau électrique. Pourquoi ? Comment ? Promotelec vous dit tout.

Le risque de la foudre sur l’installation électrique

Lorsque la foudre frappe de manière directe ou indirecte un logement, elle crée un courant de surtension qui vient endommager l’installation électrique et les équipements raccordés.

Les logements comptent de plus en plus d’appareils électroniques sensibles aux surtensions (objets connectés, électroménagers, etc.).

Chaque année, 50 000 compteurs électriques sont détruits par la foudre en France. Pour éviter ces accidents, il convient donc d’installer les dispositifs de protection nécessaires pour préserver l’intégrité des matériels électriques et garantir la sécurité des bâtiments.

– Le paratonnerre s’installe sur le toit du bâtiment et protège contre les effets directs de la foudre.

– Le parafoudre protège l’installation électrique des effets indirects de la foudre et du risque de surtension. Il s’installe dans le tableau électrique et vient en complément du paratonnerre.

Si l’installation d’un parafoudre est toujours recommandée, elle est obligatoire dans certains départements exposés à une forte densité de foudroiement.

Les règles d’installation du parafoudre

Les règles d’installation d’un parafoudre dans le tableau électrique sont définies par la norme NF C 15-100.

Il existe trois types de parafoudre :

  • Les parafoudres de Type 1 : ils sont installés en tête de l’installation dans le tableau électrique lorsque le risque de foudroiement est très important. Ils possèdent une très forte capacité d’écoulement et sont obligatoires lorsque le bâtiment est équipé d’un paratonnerre. La valeur minimale de limp doit être de 12,5 KA.
  • Les parafoudres de Type 2 : ils sont installés en tête de l’installation et protègent l’ensemble de l’installation en absence de paratonnerre. La valeur minimale de ln doit être de 5 KA.
  • Les parafoudres de Type 3 : ils sont installés en complément des parafoudres de type 2 à proximité des équipements sensibles.

Le parafoudre doit être placé en aval du dispositif différentiel 500 mA et raccordé directement à la terre. Les liaisons de raccordement entre le parafoudre et l’installation doivent être inférieures à 50 cm.

À quel moment faut-il installer un parafoudre ?

Le tableau 44B de l’amendement 1 à la norme NF C 15-100 précise dans quels cas la mise en œuvre de parafoudres est obligatoire. Cela dépend :

  • de la densité de foudroiement Ng du lieu ;
  • des caractéristiques du bâtiment et de son alimentation électrique.

tableau 44B de l’amendement 1 à la norme NF C 15-100

(1) C’est le cas par exemple :

  • de certaines installations où une médicalisation à domicile est présente ;
  • d’installations comportant des Systèmes de Sécurité Incendie, d’alarmes techniques, d’alarmes sociales…

(2) Dans le cas des bâtiments intégrant le poste de transformation, si la prise de terre du neutre du transformateur est confondue avec la prise de terre des masses interconnectées à la prise de terre du paratonnerre, la mise en œuvre de parafoudres n’est pas obligatoire. Dans le cas contraire, lorsque le bâtiment comporte plusieurs installations privatives, le parafoudre de type 1 ne pouvant être mis en œuvre à l’origine de l’installation est remplacé par des parafoudres de type 2 (/n ≥ 5 kA) placés à l’origine de chacune des installations privatives.

(3) Les lignes aériennes constituées de conducteurs isolés avec écran métallique relié à la terre sont à considérer comme équivalentes à des câbles souterrains.

(4) L’utilisation de parafoudre peut également être nécessaire pour la protection de matériels électriques ou électroniques dont le coût et l’indisponibilité peuvent être critiques dans l’installation, comme indiqué par l’analyse du risque.

(5) Toutefois, l’absence d’un parafoudre est admise si elle est justifiée par l’analyse du risque définie dans le guide UTE C 15-443 (6.2.2).